Crédits photo: Jean-François Demeules

La Bourse de Montréal, 140 ans d’histoire.

La première Bourse canadienne

Le 23 janvier 1874, la Bourse de commerce de Montréal (Montreal Stock Exchange) est incorporée. Premier établissement du genre au Canada, elle est créée à la demande de courtiers en valeurs mobilières de Montréal dont les activités sont en pleine croissance. Ceux-ci se spécialisent dans les actions et obligations de banques ou autres institutions financières, d’entreprises de transport maritime et ferroviaire, de compagnies minières ou gazières ou encore dans les titres gouvernementaux ou municipaux. Les courtiers bénéficieront désormais d’un local permanent et de règles bien établies de participation et de transaction.

La première année, une soixantaine de titres sont inscrits à la Bourse. Quoique peu nombreuses, ces actions et obligations attestent du développement des entreprises et des besoins de l’État. Les intérêts privés et publics commencent à se tourner vers le marché canadien pour financer leurs activités, s’émancipant ainsi de plus en plus du marché britannique et de la Bourse de Londres. Lire la suite

L’imprimeur

L’imprimeur

 

À une époque où l’on trouve de tout sur un écran d’ordinateur ou celui d’un téléphone cellulaire , il est difficile d’imaginer un monde où l’information ne pouvait circuler que sous une forme papier. Journaux, magasines, mais aussi documents officiels, contrats, correspondance, titres de propriété et monnaie, ne pouvaient exister et circuler que grâce à l’imprimé. À cette époque, le monde du courtage financier se soumettait lui aussi à la toute-puissance du papier.

À la table de signatures : M. Marcel Simard, du ministère des Affaires municipales. Derrière lui : M. Jules Deschamps et ses enfants. Collection personnelle de M. Deschamps

À la table de signatures : M. Marcel Simard, du ministère des Affaires municipales.
Derrière lui : M. Jules Deschamps et ses enfants.
Collection personnelle de M. Deschamps

Qui dit imprimé, dit aussi imprimeur. Le texte intitulé « Jules Deschamps, premier imprimeur fiduciaire du Québec »1 illustre le rôle central joué par l’imprimeur dans le secteur du courtage. Au Québec, deux firmes se démarquaient : J-B Deschamps Inc., à Québec, et Yvon Boulanger Limitée, à Montréal.

Selon M. Jean Lambert, un témoin de l’époque,2 les deux firmes se partageaient le marché selon des lignes géographiques précises et allaient même jusqu’à s’annoncer côte à côte dans la même revue, sous un même format3.

Téléchargez l’article paru dans Le Maitre Imprimeur.4

Dubé, Charles-Henri (1991). «Jules Deschamps, premier imprimeur fiduciaire du Québec» Le Maître Imprimeur, volume 55, numéro 9 , septembre 1991, p.9-14

  1. Charles-Henri Dubé.(1991).« Jules Deschamps, premier imprimeur-fiduciaire du Québec ». Le Maître Imprimeur, volume 55, numéro 9 , septembre 1991.[]
  2. Jean Labrecque (2013). Entretien avec Jean Lambert et René Jarry, p. 25, Montréal : IRÉC[]
  3. Association montréalaise des négociants en obligations (1977). Revue du cinquantième anniversaire[]
  4. Nous remercions madame France-Carolle Deschamps, M. Jules Deschamps et Le Maitre imprimeur de nous avoir accordé les droits de reproduire et diffuser cet article[]