Brault, Guy, Chaput Inc.


Nom de l’entrepriseBrault, Guy, Chaput Inc.
Nom d’origineEn 1933 - Brault & Chaput.
Type d’entrepriseSociété en nom collectif
Siège socialMontréal
SuccursalesQuébec, Toronto.
FondationJanvier 1933
Historique1933 : Débuts sous le nom de Brault & Chaput
1953 : J. Brault chez W.C. Pittfield
1959 : Arrivée de Jacques Brault et Claude Guy, et peu après de Jean-Luc Lussier et Simon Sénécal venant tous de chez W. C. Pitfield
1963 : Changement de nom à Brault, Guy, Chaput Inc. et création des structures embryonnaires du département de recherche par Pierre Lamy. Incorporation de l'entreprise.
1967 : Décès de Paul H. Brault
1971 : Département de recherche dirigé par Yves Cousineau
1974 : Fusion de Brault, Guy, Chaput avec O’Brien & Williams pour former Brault, Guy, O’Brien Inc.
Principaux dirigeants1933 à 1959 : Paul H. Brault, Pierre A. Brault, Jean-E Chaput.
1959 à 1967 : Paul H. Brault, Jacques Brault, Claude Guy.
1963 à 1974 : Jacques Brault, Claude Guy, Jean-Luc Lussier, Simon Sénécal,Yves Cousineau.
Champs d’activitésActivité institutionnelle (70 %). Exécutions boursières, recherche sur titres boursiers. Souscription d’obligations gouvernementales et corporatives de qualité. Gestion de fortune.

Notice

Établie à l’origine sur des liens familiaux au nom de Brault & Chaput, la firme démarre quelques années à peine après le pire krach boursier de l’histoire. Paul H. Brault en est le principal associé. De commis à l’âge de 15 ans, il devient, à 30 ans, associé chez un courtier influent de l’époque, Craig, Luther & Irvine. La firme est balayée par la spéculation en 1929 et la carrière de Brault est du même coup interrompue. Le courtier reprend le métier en 1933 sur des bases totalement différentes. Désormais il souhaite conserver la maîtrise des décisions, éviter la spéculation et effectuer les meilleures exécutions de commandes possibles, en développant le concept de gestion de fortune des clients.

En 1959, l’arrivée du fils du fondateur, Jacques Brault, et de Claude Guy, change la dynamique interne de la firme. Précédemment axée sur le service aux particuliers, la firme se tourne vers l’activité boursière institutionnelle. En 1963, l’arrivée de deux autres associés, Jean-Luc Lussier et Simon Sénécal, confirme l’orientation et renforce la firme dans le secteur obligataire. Pour bien marquer le changement, on modifie le nom pour celui de Brault, Guy, Chaput. Les associés décident de créer un département de recherche. L’accent mis sur l’activité boursière institutionnelle est renforcé en 1971 par l’ampleur accordée au département de recherche. On passe d’un niveau artisanal à un celui d’une organisation professionnelle. Contrairement aux pratiques des maisons nationales, la direction met en place un service de recherche de qualité qui est totalement indépendant de la souscription. Pour bien marquer le rôle pivot de la recherche, on crée un groupe de travail R T M (recherche, trading, marketing) où le travail, mais aussi la rémunération de chaque individu est fonction de son efficacité et surtout du rôle qu’il joue dans le groupe.

Entre 1963 et 1974, la firme croit de 20 à environ 80 employés et effectue 70 % de ses affaires avec des institutions.Durant ces dix années de forte croissance, la maison montre une rentabilité continue, même dans les périodes de turbulence économique ou politique. L’ouverture de succursales à Québec et à Toronto accentue la croissance et accroît encore plus les profits. Pour poursuivre et accentuer cette lancée, la firme fusionne, en 1974, avec O’Brien & Williams, boîte familiale qui s’occupe d’une clientèle de détail, surtout anglophone. On change le nom de la maison pour celui Brault, Guy, O’Brien Inc. Cette fusion mène à l’éclatement d’une équipe dynamique et soudée, et marque le début d’une implosion douloureuse.

Sources

Survey of Corporate Securities (1928) p.72 . Une annonce corporative de Craig, Luther & Irvine mentionne le nom des associés et les succursales.

Les Biographies Françaises d’Amérique (1950) « Lt.-Col. Jean-E. Chaput », p. 146.

Biographies canadienne-françaises (1965). « Lt.-Col. Jean-E. Chaput », p.1225

Pierre Lamy (2010). D’un quartier ouvrier …aux quartiers de la finance. Paris : L’Harmattan, pp. 71-72

Who’s Who in Canada (1934-1935 . « William Patrick O’Brien », p. 125

Les Affaires, 9 septembre 1974, « Mariage entre deux maisons de courtage », page 3

IRÉC «Entretien avec Jacques Brault » La Malbaie, 2012