Introduction
Parmi les intermédiaires financiers canadiens dont les services permettent les opérations de financement des gouvernements et des entreprises, les maisons de courtage québécoises se taillent progressivement une place enviable face à leurs concurrents canadiens ou américains et aux grandes banques locales. Dans le dernier tiers du 19e siècle, le courtage financier au Québec reste encore une activité occasionnelle et limitée à quelques valeurs des gouvernements, des banques et des chemins de fer et par un marché des capitaux encore très faible en comparaison des grandes places financières britanniques et européennes.
En savoir plusLe syndicat
Jusqu'au début de la Première Guerre mondiale, le gouvernement fédéral, les provinces et les grandes entreprises canadiennes doivent se financer en Grande-Bretagne, le principal marché international de capitaux de l'époque et l'ancienne métropole coloniale du Canada. La Banque de Montréal exerce un quasi-monopole dans ces opérations sur le marché britannique comme syndicat financier avec ses partenaires britanniques. Comme le gouvernement du Québec affronte de l'opposition à ses projets sur le marché britannique, il se voit contraint de trouver des solutions de rechange et innove dans les opérations de financement.
En savoir plusLes courtiers
Qu’ils soient à leur compte, associés ou employés de maisons de courtage, les courtiers en valeurs mobilières participent à l’émission, à la vente et à l’achat des actions et obligations des entreprises et des gouvernements. Les plus importants font l’acquisition d’un siège dans les bourses canadiennes, à Montréal ou à Toronto, qui les autorise à transiger directement sur les marchés boursiers. Leur histoire recouvre des itinéraires individuels représentatifs de leurs activités et de leurs contributions à l’économie financière du Québec.
En savoir plusLes maisons de courtage au Québec
Dans un contexte colonial britannique, la forte majorité des rares émissions de valeurs mobilières sont placées sur le marché londonien par l’entremise des banques canadiennes, surtout la Banque de Montréal. Les obligations et les actions des institutions financières et des compagnies de chemin de fer se multiplient dans le marché canadien à partir du milieu du 19e siècle et s’ajoutent aux emprunts gouvernementaux pour susciter l’intérêt d’entrepreneurs qui se spécialisent dans leur émission et leur vente.
En savoir plus