Les marchés américain et canadien, 1915-1960
Aperçu
La période 1915 à 1960 se caractérise par un déplacement important du financement du gouvernement du Québec des marchés financiers européens vers les marchés canadiens et américains. Les anciennes colonies britanniques sortent de l’enfance financière et acquièrent à l’occasion de la Première Guerre mondiale leur majorité. Elles parviennent à combler sur place leurs besoins en capitaux, grâce à une accumulation grandissante des investissements, notamment dans des institutions financières de plus en plus solides et consolidées, tant les banques que les sociétés d’assurance vie et les sociétés de fiducie. Les bourses se développent et des maisons de courtage acquièrent les compétences et les ressources nécessaires à leur participation et même à leur prise de responsabilité des émissions de valeurs mobilières, notamment d’obligations gouvernementales de taille grandissante. Le gouvernement du Québec trouve sur place les ressources nécessaires à la satisfaction de l’ensemble des services financiers requis pour ses projets de développement des infrastructures routières et hydroélectriques et pour affronter les défis de la Grande Dépression des années 1930. Il établit avec les marchés financiers des rapports marqué au signe de la stabilité avec des institutions dominantes, couplée à la recherche d’une concurrence devant lui permettre d’obtenir les meilleures conditions possibles. Dans ce contexte, des banques et maisons de courtage québécoises- françaises s’insèrent dans les milieux financiers contrôlés jusque là par des firmes canadiennes-anglaises et acquièrent progressivement une part croissante des services financiers gouvernementaux, qui contribuent directement au développement de l’ensemble de leurs affaires.
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Le Québec emprunte
Syndicats financiers et finances gouvernementales, 1867-1987.
Disponible en librairie dès le 17 novembre prochain !
- VALLIÈRE. Marc, Le Québec emprunte. Syndicats financiers et finances gouvernementales, 1867-1987
Au moment où le débat sur l’ampleur de la dette publique du Québec fait rage, un regard rétrospectif sur les emprunts passés du gouvernement s’impose. Comment, en effet, a-t-il réussi à emprunter, année après année, des sommes considérables qui font maintenant partie de la dette accumulée? Marc Vallières étudie les opérations de financement, à court et à long terme, de la multitude d’emprunts réalisés de 1874 à 1987 par le ministère des Finances du Québec et Hydro-Québec. Si les banques et maisons de courtage organisées en syndicats financiers sont des partenaires incontournables de ces activités, exercent-elles un pouvoir occulte sur les politiques gouvernementales québécoises?
Publié aux éditions du Septentrion