Le marché britannique et ses concurrents, 1874-1915

Résumé

À partir de 1874, le gouvernement du Québec peut entreprendre le financement de son programme de subventions aux compagnies ferroviaires au moyen d’emprunts sur les marchés financiers. Comme pour la plupart des gouvernements canadiens, le marché britannique, le plus important du monde à l’époque, reste le seul qui peut normalement satisfaire ses besoins de capitaux. Pour remplir ce mandat, la Banque de Montréal dispose d’entrées privilégiées sur ce marché et est choisie, dès le départ, comme syndicat d’émission des emprunts. Toutefois, le gouvernement du Québec rencontre très tôt une opposition très vive sur le marché londonien pour ses obligations, de sorte qu’il doit faire des expériences de mise en concurrence de plusieurs syndicats et marchés financiers, une situation unique au Canada. Ainsi, pendant cette période de 1874 à 1915, il tentera sa chance sur le marché américain (1878), le marché français (1880, 1888, 1891 à 1894) et sur le marché canadien et québécois (1882).Il revient en 1894 sur le marché britannique jusqu’à la fermeture de ce dernier en 1914, en raison du début de la 1ère Guerre mondiale. Toutes ces péripéties s’inscrivent dans un contexte qui s’étend à l’histoire des marchés financiers internationaux, à celle des besoins de financement du gouvernement du Québec, à celles des opérations bancaires et financières associées à l’ensemble des finances publiques et aussi sur un fond de conflits politiques et nationaux entre les communautés francophones et anglophones.


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 Le Québec emprunte 

Syndicats financiers et finances gouvernementales, 1867-1987.

Disponible en librairie dès le 17 novembre prochain !

VALLIÈRE. Marc, Le Québec emprunte, Syndicats financiers et finances gouvernementales, 1867-1987, 2015.
VALLIÈRE. Marc, Le Québec emprunte. Syndicats financiers et finances gouvernementales, 1867-1987

Au moment où le débat sur l’ampleur de la dette publique du Québec fait rage, un regard rétrospectif sur les emprunts passés du gouvernement s’impose. Comment, en effet, a-t-il réussi à emprunter, année après année, des sommes considérables qui font maintenant partie de la dette accumulée? Marc Vallières étudie les opérations de financement, à court et à long terme, de la multitude d’emprunts réalisés de 1874 à 1987 par le ministère des Finances du Québec et Hydro-Québec. Si les banques et maisons de courtage organisées en syndicats financiers sont des partenaires incontournables de ces activités, exercent-elles un pouvoir occulte sur les politiques gouvernementales québécoises?

Publié aux éditions du Septentrion